De la photo...à l'aquarelle,

il y a un long chemin à parcourir. Au moins dans ma tête car jusqu'à présent, je voulais faire carrément ce que montraient les photos. Depuis, je commence à m'affranchir de cette contrainte -que je m'imposais- pour réfléchir à ce qui m'a attirée, qui m'a donné envie de copier cette photo dont je ne sais plus de qui elle est, qu'il ou elle me pardonne.

L'intérêt reside en trois points pour un aquarelliste : le challenge du blanc, les reflets et le rendu de l'eau.

J'ai donc commencé par choisir ce qui allait rester et ce qui allait disparaître. La belle dynamique créée par la diagonale est un élément fort de la photo et le sera de l'aquarelle. Ensuite, j'ai passé de l'eau autour des canards en évitant soigneusement de déborder. Des traits dans l'humidité pour marquer les reflets (en haut) ou la pose de l'eau parcimonieuse (reflets des jabots des canards). Le mélange que j'ai appliqué est à base de cobalt et de terre de Sienne naturelle pour un joli gris coloré.

Puis, les becs dans un beau mélange d'orange de Schmincke et de rouge de cadmium. Le canard du premier plan sera plus détaillé que les autres : j'ai donc passé de la terre de Sienne naturelle sur le devant du jabot, du bleu céruléum sur son dos. Les pattes sont peintes avec le même mélange que pour le bec mais dans des proportions inversées.

Ceci est le premier pas de cette aquarelle. Je vais laisser "reposer" quelques jours, le temps d'une pause.