Nous sommes tous confinés : prenons garde au temps qui passe...
Le temps semble long quand on est privé de "liberté". Rester confiné pour endiguer la vague de contagion mondiale, c'est absolument indispensable mais c'est terrible! Alors, je me suis mise à peindre ce que j'ai à portée de main : les fleurs de mon jardin. Ici, une fleur de camélia. Les traits bleus sont de la gomme à masquer (drawning mask) pour garder les zones blanches préservées le plus longtemps possible.
Peu de couleurs, en somme : du rose très dilué (alizarine en tube de chez Daler Rowney), de l'orange (cadmium pâle D.R.) et pour le feuillage différents bleus (outremer, à tendance verte...) du vert doré, du jaune indien et de la terre de sienne (Winsor et Newton).
Pour les ombres, j'ai utilisé l'alizarine avec du bleu phtalo mélangés avec beaucoup d'eau. J'ai joué avec les "négatifs" c'est à dire que j'ai dessiné la feuille du bas à droite par son contour ainsi que les pétales que j'ai contournés pour les peindre comme en relief.
Depuis, la vraie fleur a fané et ses pétales sont tombés au pied de l'arbuste...Le temps est assassin (disent certains poètes) mais la magie de la peinture peut ressusciter les choses et les êtres.