"Le dit de Tian-Yi" de François Chang (1998)

Roman au souffle épique qui nous fait traverser un XXème siècle parcouru de bouleversements politiques et culturels. Le narrateur nous dit sa rencontre avec la peinture mais aussi, et surtout celle de Yumei et Haolang.

Ce trio -Tian-Yi, Yumei, actrice et Haolang, poète- qu'il compare au Yin au Yang et au vide soutend sa vision esthétique du monde. L'auteur brosse des paysages qui évoquent les plus beaux dessins à l'encre de chine que nous a transmis la culture chinoise depuis des centaines d'années.

 Il y est question de la place qu'on occupe et malgré les dangers que le narrateur sait devoir affronter, il retournera en Chine au moment de la Révolution abandonnant sans peine un Paris grouillant de mouvements artistiques dont il a su se nourrir mais où il n'est pas parvenu à se faire accepter.

Le retour en Chine marquera le début d'un long calvaire : cependant, il aura la possibilité de reprendre ses pinceaux pour créer une oeuvre qui restera cachée. Il assistera impuissant à un autodafé organisé par les jeunes Maoistes où disparaitront des oeuvres de son ami et les siennes. Malgré tout et par-delà la mort, il rejoindra les deux êtres essentiels à ses yeux : l'Amante et l'Ami.