Pas à pas : longère bretonne.

Voici la photo de la longère où j'habite actuellement. Je l'ai prise pour garder les ombres bien en place car j'ai installé une table au fond du jardin mais les ombres bougeant (évidemment!) j'ai préféré les "fixer" en photo. Le temps était idéal aujourd'hui, j'ai donc passé trois heures à faire ce premier travail que je vais détailler.

Le dessin est une sécurité pour que votre aquarelle soit "juste" mais attention! Dessiner à plat présente l'inconvénient de créer une distorsion de la vision verticale. Donc, ça n'a pas manqué! Les portes et les fenêtres étaient de travers : heureusement, après une petite vérification, tout est rentré dans le "droit" chemin.

Par quoi commencer? Vaste question! Donc, j'ai pris le parti de faire l'érable d'abord en mettant bien l'ombre sur le tronc (mélange de violet et de terre de Sienne) et le Soleil m'a montré qu'il fallait garder des blancs pour faire une belle aquarelle. Regardez ce joli rayon de soleil! Divers mélanges de verts (vus dans d'autres messages) à tendance jaune dans le soleil, plus sombre dans l'ombre font l'affaire.

Le fond, ensuite. Peut-être aurais-je dû commencer par là. Tant pis, c'est le parti que j'ai pris cette fois. La porte et la fenêtre sont peintes avec un gris de Payne et assez d'eau, les roses avec du rouge de Cadmium et l'ampélopsis du mur avec des verts légers pour ne pas voler la vedette à l'arbre de droite. Le toit est peint avec un gris à base de mélange (ramassé sur la palette).

Arrivée à ce stade au bout de trois heures de pur bonheur! L'arbre de gauche est un liquidambar que j'ai commencé à esquisser. J'ai oublié de préciser que j'ai gardé beaucoup de lumière dans ses branchages et sur le tronc avec de la gomme à masquer. Je me suis arrêtée car je faisais les ombres telles que je les voyais et non pas celles du début de mon travail. J'ai laissé la table au même endroit pour continuer demain dans la même exposition.

Je vais me souvenir d'augmenter les valeurs sombres pour donner du relief à ce premier travail et je vais penser aux blancs, équivalents des silences en musique. Nous en reparlerons...